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  • Pour ne pas la trahir laissons la s'exprimer

    Ma peinture, ce serait un inconscient immémorial révélé par l'éclipse de l'âme... Un vécu de l'être intemporel, aux pulsations instinctives et répétitives. Je cherche à travers mon oeuvre, ce qui au-dedans de nous, appartient à tout le monde. Ce qui de l' aventure de l' humanité nous fait tous égaux.

    L'extrémité de mon pinceau lisse et contourne les matières sablonneuses et rocailleuses de notre destinée. Il est l'aventure de la vie, ses acquisitions ses pertes, ses joies. Alors, avec la force sanguine de ma palette, j'auréole les ombres de ma pensée. J'entreprends une série de toiles ou s' entrechoquent âme et abstraction primitive. Les griffures et les grattages laissent partiellement remonter à la surface ce que le geste du pinceau enfouit nécessairement. La transparence de l' huile laisse sourdre peu à peu les rebonds et les aspérités de l' acrylique.

    L'aplat de la couleur doit mettre en exergue le sujet important de la toile, flottant dans l' espace pour venir caresser au plus prés de nous, nos interrogations d' enfants.

    J'interroge la croissance et la connaissance, l'évolution et la permanence, le devenir et la mémoire, la passion et la raison, l'implication et l' isolement. Ce même contenu fait de nous des êtres vivants, se frayant un passage au fil d' une existence chaotique. Nous sommes et nous nous regardons muter.

    Ma peinture c' est aussi l'ocre rouge et oranger du soleil plongeant dans l'immensité de la mer, l' ombre et la lumière, le dedans et le dehors, l'essence et la matière. L.H.


     


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  • Le chien et le loup. Le bleu et le gris. Le flou.

    1. Les premiers rayons de soleil.
    La ville était bleue. Le pavé humide.
    La concorde enroulée dans les limbes de la brume.

    J'ai navigué entre le jour et la nuit.
    La lumière rosée, un peu froide.
    Mes phares à peine audibles, discrets. Comme un point fixe sur l'horizon.

    Les doigts engourdis, j'ai vogué entre deux mondes et, au bout du chemin, mes doigts ne se pliaient plus. Le sel avait grippé mes articulations. Une sorte d'arthrite nocturne.

    Je t'ai senti respirer doucement. Je me suis rappelé de ces matins alcoolisés, la tête enfoncée dans le sable noir. Ce sable fou et froid de s'être assoupi durant toute la nuit. Ma terre sans vie.

    Cette immensité mouvante était parfois inquiétante. Des astres morts depuis des millions d'années y scintillaient et s'y miraient. Quelque chose de presque narcissique dans leur vacuité morbide. Disparaissent, et réapparaissait à l'heure dite.

    Chaque matin l'immuable lutte. Chaque matin la nuit cédait du terrain. Les astres se faisaient dissoudre. Les uns après les autres, ils se faisaient absorber par un autre. Un plus grand, un plus proche, un fougueusement furieux d'être toujours en feu. Chaque matin, le soleil gagnait sa vie, lueur après lueur, centimètre après centimètre. Et l'ombre reculait. 

    Moi je sentais la sueur de ce combat sans trêve dégouliner le long de mon front et creuser la surface lisse de mes rêves. Comme une rivière qui cherche son chemin vers la mer, la sueur du soleil faisait son lit dans les méandres de mes rêves. Et puis enfin sa sieste. Le souffle court et brûlant.

    La nuit était tapi, elle guettait et profitait de ce moment pour allonger ses ombres à pas feutrés. Les astres renaissaient chaque soir où le soleil se fatiguait. Les vagues de sables se creusaient doucement, imperceptiblement et puis plus nettement. Leurs flancs du gris jusqu'au noir. Jusqu'à ce tapis en velours noir qui se dépliait en une étrange cascade à leur passage.

    Je me sentais introduite dans un bal initiatique. Celui d'une nuit où Cassiopée se faisait belle pendant des heures. Enfilait ses strass et ses paillettes comme on enfile de longs gants. Je la cherchais comme le guide de mes promenades sans lune, hypnotisée par le son de l'écume. Je la cherchais comme on cherche une étoile.

    Mes phares sans son, entre le chien et le loup. Mes phares sans bruits et puis discrets. Je voguais boulevard Raspail, au son du sel et des oiseaux.
     
    crédit photo : Vava  Ribeiro 

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  • Le blanc me parlait autant que le bleu.
    J'avais du mal avec le rouge. L'orange. 
     
    Les lettres m'inspiraient autant que les formes.
    Les mutations suscitaient bon nombres de questions. L'évolution.
    Les formes humaines et leur lettre. L'ordinateur.
     
    Je me suis promenée dans la neige.
    Il y avait ces bulles toutes rouges. Elles apparaissaient et flottaient.
    J'ai admis que la neige n'avait rien de froid.
    Qu'elle pouvait être aussi réconfortante qu'une bière au mois d'aout.
     
    J'ai cru voir ces lucioles se balancer tranquillement dans l'univers.
    Il y avait ces rires informes et précis, cet accordéon. Des yeux qui pétillent.
    Des yeux dilatés dans cette nuit rassurante. Les yeux trempés dans l'alcool.
     
    Les talons d'une gitane frénétique, sa jupe au ralentis mélangée au silence de la nuit.
    Une forme de pesanteur aérienne. 
     
    J'étais au raz du sol. Les herbes me chatouillaient le museau.
     
    Je n'imaginais pas que le rouge pouvait être si apaisant.
    Merci à l'artiste qui porte un nom qui résonne et m'interroge. 
     
    Human Machine. http://www.blogg.org/blog-27419.html
     
     
     

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  • l'homme au boîtier

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