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  • J'avais de l'eau dans les yeux. Le coeur dans une machine à laver. Sur l'étiquette était noté : laver à trente degrés.

    Pas eu le temps de voir venir le torrent d'eau. Pas eu le temps de d'attraper au passage une branche ou une racine. J'étais aspirée par le bouillon liquide. Je m'étais jetée d'en haut moi même. Pas pris de recul. Pour quoi faire. Maintenant ca me tombait dessus.

    Comme un bouchon chahuté, ma tête émergeait parfois de ce tumulte liquide. Juste le temps d'aspirer de l'air. Un souffle nécessaire. Un souffle éphémère.
    L'air que l'on espère suffisant pour survivre. Et replonger.

    Est-ce vrai que l'homme préfère souffrir ?

    Tu marchais devant moi. Déterminé dans ce désert salé. Tu marchais et j'avais du mal à te suivre. Le sel consumait mes pieds. Mes lèvres piquaient. Je marchais sur ce fil. Celui que laissaient tes empreintes fragiles et éphémère sur le sol aride.

    Parfois je retrouvais la douceur d'une oasis. Ce bonheur blotti au creux d'une colline de grès effrité.

    Est-ce vrai que l'homme préfère souffrir ?

    J'ai pris mon souffle. J'ai donné ma boussole aux hasards de la vie. J'ai du mal à marcher, de plus en plus de mal à nager. Je ne suis pas de ces piranias qui s'oublient pour survivre. Je ne suis plus de ces oiseaux qui survolent les contrées désertiques sans jamais s'assécher. Je veux croire aux mirages et ne jamais les quitter des yeux.

    L'homme ferait mieux de ne pas se faire souffrir.

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