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Vingt Quatre Juin
Mettons que nous soyons en Juin. Mettons que tu lances ce jeu comme un lien. Mettons qu’il me touche et me donne envie d’y participer. Mettons que je le fasse évoluer et que je l’enrichisse d'un geste ou d'un sourire. Mettons que nous soyons en Juillet, que la culpabilité ou la peur de manquer te fasse l’acheter. Mettons que le pixel remplace l’argentique. Mettons que je m’y fasse. Que le carré magique soit un brouillon, un pense bête, un stylet, ma mémoire, le temoin de mon quotidien séparé. Un lien camouflé. Mettons que le temps passe, que le carré devienne bien plus que du numérique. Qu’il soit mon fil, ma pensée, mon regard. Mon désir et mon repère, un bout de ma raison, une bribe de ma vie. Mettons qu'il prenne vie dans mes mots et mes silences. Dans ton absence. Mettons qu'il soit le temps qui passe, là figé sur un écran. Mettons que nous devenions complices par delà les distances et les déserts. Mettons qu'il finisse par me rende schizoide.
Mettons que tu n’aies pas vraiment voulu jouer. Mettons que tu n’es pas pu ou que c’était trop compliqué. Mettons que tu l’aies jeté comme une idée. Mettons que je l’aie pris à la volé et j’ai cru pouvoir le partager. Mettons que j’ai réalisé qu’il ne s’agissait que d’un mot, un mot pour la rime, un mot comme un pansement, un mot pour un jeu. Alors, mettons que je me sois fâchée avec le boitier. Mettons que ça ait duré une éternité. Mettons que nous sommes en Avril. Mettons que je veuille a nouveau jouer et le lancer : Une photo un jour. Admettons que ma facherie organique soit distillée. Que je me fiche que tu veuilles ou pas y jouer. Mettons que le jeu s’enrichisse d’un geste, d’une humeur, d’un trait et d’un partage. D’une image. Du quotidien qu’on apprivoise. D’un étranger.
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Commentaires
Je crois que je viens
tout juste de tomber dans un monde magique comme je les aime, bidule :)3biduleJeudi 13 Avril 2006 à 17:05pluie de coton
merci beaucoup madame green pour la magie. J'ai comme l'impression que par un etrange truchement nous nous connaissons. Un pull comme une virgule. Peut-etre.Chère Bidule...
A me promener dans ce bleu toute seule avec mes sourires, il m'est venu cette même impression de presque connue :)Nuances
Il est des flagrances qui émanent tellement de couleurs qu'on les reconnaît, quand on pense les voir, à la douceur qui s'en dégage... (Alors même que parfois nous n'avons connu leurs saveurs réelles que par les mots que d'autres ont dit d'elle) J'aime beaucoup ce genre de parfum :)7BiduleJeudi 13 Avril 2006 à 17:47Un rouge pour un bleu : du jaune
Je me suis promené dans ton loft, j'y ai longé les murs, j'ai vu ce reflet a peine dissimulé. Cette duplicité. Il est étrange de ce mirer sans l'avoir vraiment cherché. J'ai vu du rouge qu'on essaie d'atténuer en un jaune granuleux. Je me suis fiée au hasard des routes. Jolie rencontre madame verte. Merci. Merci aussi à mr rose bonbon.Je me cache à peine
des libellules qui s'émoustillent sous mes yeux et dans mon ventre, et qui vibrent des ailes très fort en pensant à ce jaune nouveau-né qui égaie déjà les murs de mon rouge... J'ai pour l'instant les mots qui sèchent au soleil... Mais je me joins à ton bleu pour dire merci à Monsieur Rose, tout doucement dans le creux de son oreille (ésperant qu'elle n'est pas encore trop loin pour nous entendre)10Loukoum libanaisJeudi 13 Avril 2006 à 18:4714biduleJeudi 13 Avril 2006 à 19:5116jean didiéVendredi 14 Avril 2006 à 15:00hors bis
j'avais écrit un beau texte qui ne s'affiche pas. aussi j'en écrit un nouveau beaucoup moin beau: J'AIME REGARDER LE FOOT A LA TELEVISION, SURTOUT LE DIMANCHE SOIR SUR CANAL+ merci.Cachée
là à la naissance de votre blog. Pour vous faire cette déclaration d'admiration après des semaines de parcours entre vos lignes poétiques, ces envolées maîtrisées. J'ose vous le dire: qu'il est agréable de venir par chez vous, même s'il est intimidant. Parce qu'il m'émeut, parce qu'il me muselle, parce qu'il me touche... Que votre fatum vous porte loin dans le temps. Bien à vousDepuis mon terrier
Je recois vos mots avec une certaine emotion. Il faut croire que la fatuite fait bien les choses. De rebonds de cailloux en ricochets j'ai saute chez agnes et puis chez maximgar. Alors que je me promenais au milieu de toutes ces lignes codees, j'ai atteri chez vous et j'ai apprecie Serge et votre univers subtilement pose sur cette toile informatique. Je me suis dit que les choses etaient loin d'etre binaire, que vos mots sont jolis et que je prendrai plaisir ��� naviguer quelques fois au milieu de leurs formes. Bien a vous
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de laisser un commentaire mais, c'est super joli... Et puis, j'aime bien la définition...